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L'Homme en Noir

L'Homme en Noir

instants de chroniques pour du temps à perdre !


Kill the Joy !

Publié par Nicolas Koredly sur 11 Mai 2015, 11:58am

not yet... Not yet...

not yet... Not yet...

La fin de l'épisode 4 m'avait laissé une critique pleine d'espoir dans la veine de ce que je peux parfois espérer davantage que prévoir. J'étais là, persuadé que le visionnage allait en réalité me montrer patte blanche, que la série allait enfin décoller et commencer à vraiment rentrer dans l'intrigue...

Ne soyons pas mauvaise langue, il y'a des mouvements, des scènes qui font évoluer le récit, et qui avancent un peu la situation, mais le tout est d'une lourdeur et d'un manque de rythme assez affolant. L'épisode est mal calibré, tant dans son choix des arcs que sa réalisation. Mais est-ce que la série est vraiment en train de mourir, en est-on à la saison de trop, déjà ?

Clairement. Non. Ou du moins rien ne me permet de le dire. Le bateau tangue, on perd des gens en route, mais la grande force de la série pourra sauver les critiques les plus assidus...
Est-on dans une marche douce et amère ? Clairement... La série poignarde le livre, sur fond de tu quoque mi fili, sauf qu'il n'y a pas 40 sénateurs... D'où le paradoxe, l'agonie est plus longue, et on est en droit de se demander si les erreurs qui s'accumulent (liées au scénario, le jeu des acteurs/trices n'étant pas dépendant toujours des créateurs) sont du à un éloignement des livres, ou à une crainte d'achever une bonne fois pour toute le récit en égorgeant d'un geste salutaire, le carcan rigide de l'adaptation télé.

Penchons nous donc sur ce mid-season bancale, pied dans l'eau et l'autre dans le sable, qui peine à briller par son absence de contenu brillant, de ces moments de gloires qui permettaient de placer l'épisode 4 dans un statut actuel de meilleur épisode de cette saison, par la simple recherche esthétique qu'il montrait, alors que dans ce cinquième épisode seule la séquence finale brillante parvient à se hisser à un épisode banal des saisons précédentes.

1/ Le géné... Non mais en fait non.

Rien de changeant sous le soleil de ce générique, on se contente d'y revoir les vieilles places fortes qu'on ne verra de toute façon pas... Un épisode fondamentalement Nordien dans les arcs, donc non, pas de Dorne ni de Port-Réal.

2/Feu tiède et Sang froid ...

Bon. Clairement j'étais bien chaud sur l'épisode 4, avec sa séquence finale. Je revois donc un Ver-gris blessé et affaibli avec une Missandeï triste et présente à son chevet (oui j'aime toujours l'idée mais j'y reviendrai.)
Barristan est sans doute dans une chambre à côté.

What ? Pourquoi que Barristan le Hardi il est allongé sur une table devant le trône de Meereen ? Et pourquoi Emilia Clarke elle a les yeux tout humide ? Me dites pas que Barristan a fait une Mufasa ?? (oui, je vais en faire un terme de comparaison.)

Pourtant si, voilà bien le plus grand chevalier de Westeros sur une table froide de Meereen. Voilà une belle difficulté, que de faire grandir un personnage dans la dernière séquence pour mieux le voir étendu devant Daenerys. Mon problème, dans cet extrait, vient de l'absence totale d'émotion.

D'abord nous n'assisterons pas à son enterrement/crémation/nourriture pour pigeons. Car oui, bien vite on quitte la zone pour voir la vengeance de Daenerys. Derrière elle se présente dans le flou un Hizdar zo... Non mais tonton Hizdi on va l'appeler. Bref, tonton lui dit combien il est désolé, et le contre-champ nous montre combien Daenerys s'en fout, ne se retournant pas un instant. On enchaine avec un plan serré plongé sur Dany, qui peine à trouver son expression du moment entre la colère et la tristesse.

Daario ouvre la bouche pour dire autre chose qu'une bêtise affreuse (biiiien) impliquant de faire quelque chose, et Daenerys elle, décide d'agir à sa manière, dans le feu et le sang. C'est con mais j'avais peur, vu ce que je sais de la suite des événements, qu'on assiste à un véritable petit retournement du genre "halala, vous avez tué papy Barristan, je vais rouvrir les arènes." Mais aussi fasciste et dictatorial que soit la réaction de Daenerys, elle est normale quand on observe le personnage depuis cinq saisons.

Exit les câlins bisous, voilà qu'elle amène les principaux chefs de famille de Meereen face à ses enfants, et qu'elle les pousse à rencontrer son arme nucléaire personnelle. Cette scène est bien amenée, forte, mais la colère et la rage qui découle de l'immolation d'un vieux en toge, avant de le voir découper en deux spolie la tristesse de la mort de Papy Barry. Presser une telle séquence que celle de sa "veillée" enlève le caractère cathartique de l'explosion de flamme sur les maîtres de Meereen.

Si l'idée aurait pu être finalement très efficace, on y voit une réalité claire pour tout les gens qui suivent, Daenerys est bien la fille de son père. Si elle choisit de mettre le feu à des cibles moins polémiques, elle n'en reste pas moins fascinés par la puissance devant ses yeux, semblable à ce que ses ancêtres avaient de pire. Le jeu du feu est un jeu dangereux chez les Targaryens, mais on y reviendra qu'à la fin de l'épisode, dans la meilleure séquence de la saison.

Plus loin dans l'épisode, on retourne au chevet de Missandeï, dans la scène la plus "polémique" dans le sens où elle s'éloigne du roman (en même temps dedans, Missandeï a plus l'âge de jouer à la poupée qu'au docteur... haha...). Autant le dire, j'aime cette romance entre Ver Gris et la petite et ancienne esclave. C'est clairement l'un des arcs originaux qui trouvent le plus de grâce à mes yeux, pour ce que j'ai un peu développé dans la critique de l'épisode 1, jusqu'à ce que ce petit échange signifie.

Je vais donc profiter du baiser et du jeu plein d'émotion pour creuser à nouveau le principe : Les immaculés sont-ils les meilleurs guerriers du monde ? Non. Clairement non, Leur véritable force, c'est que ce sont des esclaves, rendu plus misérable que des insectes, qui doivent consacrer leur vie à un objectif. Or Daenerys les libèrent, et ce faisant leur fait goûter à la liberté et au droit d'exister en tant qu'individu.

Dés lors, la machine à tuer qui a été entrainé à combattre malgré la douleur sans crainte de la mort, se retrouve à douter, craindre, peut-être même reculer, bref... A faiblir. L'intérêt d'une telle démonstration, dans ce que j'en vois, c'est que les immaculés ont perdu leur "force" parce que leur entrainement les a éloigné de tout ce qui fait d'un humain un être humain. Or, ils sont faibles en cette heure, mais cette idée, et ce développement, peut amener lesdits Immaculés et principalement Ver-Gris a transcendé cet état que la vie a fait de lui, pour se surpasser dans ses actes et finalement combattre, protéger et mourir en tant qu'humains, avec son choix ultime.

Vous trouvez ça ridicule ? Mais cela ne vous rappelle-t-il pas un autre personnage ? Theon est dans le même cas de figure à présent. L'objectif de Theon de se transcender de "Schlingue" pour aller au-delà de son statut de créature rabaissé et humilié qui ne peut arriver que par un dépassement volontaire et difficile. Les immaculés comme Theon doivent surmonter le handicap, la violence, la solitude et la peur pour s'accomplir en tant qu'humain libre, certes mortel, mais d'une mortalité accomplie par choix. Après s'être lavé des erreurs du passé, qu'elles soient de notre fait, ou de la vie elle-même, ils finissent par s'accomplir.

Là, si tu as tout bien lu et que ce que j'écris arrive à retranscrire ce que je pense, tu te dis que cet épisode joue complétement là-dessus et en devient un excellent épisode. Faut pas déconner non plus, on est là dans une analyse que je fais, en ressortant quelques minutes d'un récit bien long pour en arriver là.

Car après l'émotion d'une telle séquence, on assiste au soucis de cet arc. Comme si ils s'étaient rendu compte du fait qu'ils ont toujours un livre à adapter, voilà que la Targaryenne qui a précédemment donné un type à bouffer à ses deux bébés d'amour, se retrouvent à aller voir tonton Hizdar en prison, lui annoncer qu'elle va le libérer, rouvrir les arènes, et l'épouser. Ah comme ça ? Mais... euh... pourquoi tu veux l'épouser le gugus ? Ok tu lui as fait démonstration de tes capacités à jeter de la viande humaine à deux bêtes affreusement tarés, mais quand même... vous pouviez pas vous passer de l'étape mariage ? J'espère sincèrement que ça aura un intérêt dans le récit de la série, car le sang coule et l'agonie est aussi longue qu'inutile.

3/ L'hiver vient, Stannis part.

Au mur, Samwell lit à Mestre Aemon le journal et les nouvelles internationales. Entre les blagues de pets, le surnom ridicule du nouveau parti des conservateurs du Roc, il découvre qu'on y parle d'une Daenerys Targaryen ce qui intéresse beaucoup Mestre Aemon. Je troll, mais qu'on m'explique un peu, par une phrase au moins, qui a envoyé un tel message à Samwell. Ça mange pas de pain et ça permet d'expliquer un truc en y ajoutant un contenu intéressant...

Après ça, Mister Harrington vient visiter papy zinzin, en quête de ses conseils et pour s'assurer que tout va bien et qu'on lui change bien sa couche de temps en temps. Encore une fois je suis impressionné par le jeu en finesse avec une palette d'émotions larges. Ça aide de voir sa petit-amie se prendre une flèche mine de rien. Le vrai problème de Jonny Jon Jon, c'est que lui sait que les Autres arrivent.

Et les Autres, ils vont pas faire dans le détail. Ils vont massacrer tout ce qui bouge avec plaisir et le problème c'est que ça restera ni mort, ni massacré.

Le voilà donc dans le face à face que j'attendais avec impatience, et qui ne me déçoit pas. Torrmund, ce géant roux de Norvégien, fait face au nouveau Lord Commandant qui lui fait part de ses inquiétudes concernant le reste de l'armée sauvageonne. Laquelle risque d'être un peu dans les ennuis face à une armée de morts. Le plan consiste donc à y aller et récupérer le maximum de monde avant que l'armée des morts ne soient grossis de plusieurs dizaines de milliers d'innocents.

Torrmund accepte à condition que le Lord Commandant vienne en personne risquer sa peau. Le jeu de regard est puissant, et c'est dans la souffrance que Jon accepte d'aller se les geler à Durlieu.

La Garde de Nuit, elle, est moyen chaude à cette idée. Après s'être pris de plein fouet les géants et autres Thenn, on peut les comprendre. Stannis, lui, fait son grammar nazi, histoire de montrer qu'il est là, et d'avoir un applaudissement de la part de l'agrégative d'anglais à mes côtés. On sent que ça la fout mal, et que ça risque de se retourner dans la tête de Jonny Jon. Mais il a raison.

Si on voit que le gamin est bien le psychopathe qu'on s'attendait à apercevoir, on se dit qu'il va faire son petit malin façon brutus d'ici l'épisode 10.

Après l'interlude ridicule de l'épisode, Stannis lui annonce qu'il lève le camp, parce que ça commence à sentir la fritte saucisse, et qu'il en a marre de ramener son Bescherelle pour le faire manger aux intendants de la Garde. Le père Baratheon décide d'ailleurs d'embarquer toute la smala en rappelant au passage que le mur, ça craint. Et qu'on ne va pas en guerre en laissant des hommes derrières rondioudiou.

Voilà donc le cœur flamboyant sur la route de Winterfell.

4/ Agrougrou je suis vilain !

A Winterfell, la séquence qui sent la saucisse et le filtre bleu. Si Brienne se retrouve à l'auberge (à chaque fois ça lui réussit), elle observe le lointain du château en sachant qu'arrivera le moment où elle devra monter à l'assaut pour sauver dark Sansa. Résultat, si Sansa est un jour en danger, il lui suffira d'aller allumer une chandelle sur la tour foudroyée. En espérant que les ennuis ne soit pas foudroyant, parce que le petit risque, c'est qu'elle n'ait pas la possibilité de courir jusqu'à ladite tour. (ce genre de signaux me font toujours prodigieusement rire)

Ramsay, lui, s'amuse avec sa charmante amante psychopate aussi nulle et inutile que cette chère Harley Quinn, et aussi mauvaise actrice. Après avoir fait comprendre qu'elle était très jalouse, et causer chiffon avec Sansa, elle l'envoie dans le chenil pour lui montrer Schlingue. La suite de la scène la place dans un joli repas avec la belle-famille, ou Ramsay montre très gentiment qu'il est un taré complétement sadique (subtilitééééééé bordel de merde !). Donc, si Sansa a un minimum de jugeote (davantage que son jeu monocorde) elle va allumer la PUT*** de chandelle en levant ses fesses. Elle est censée avoir l'habitude des tarés, je dis ça moi...

Au moins on a l'histoire de sa naissance, balancer par un Roose amateur d'histoire rigolote, avec ce moment touchant "oui, tu es mon fils, après que j'ai violé ta mère sous le cadavre de son mari". Qui a dit que Roose était un mec bien ? Après cette séquence pleine d'émotions, on se rend compte qu'on a perdu vingt minutes devant ça... Que c'était long et que ça creuse à elle seule un fossé où viennent tomber les auteurs.

Alors que le reste sauvait un peu le tout. Pas en beauté, mais quand même. Attention, si les acteurs de Roose et Ramsay sont très bons, ils ne parviennent pas à créer une dynamique sur autant de temps, et résultat est qu'on s'ennuie, tout en voulant noyer Sophie Turner.(je craque bon sang) Mais c'est pas grave, va y'avoir un beau mariage, et les mariages dans le trône de fer, c'est toujours une fête.

5/ Sur mon bateaaaaaau

On retrouve Tyrion et Jorah dans la plus belle séquence de l'épisode. Comprenez celle avec les plans les plus esthétiques, dans ces ruines de Valyria proche des territoires de l’Amazonie recouvrant les constructions du passé. Face à ça on comprend pourquoi ça fait cinq épisodes qu'on nous parle de léproses et de stone-girl, de cette maladie vilaine et de son côté lol dans sa propagation. Voilà donc comment Jorah se retrouve mêlé à Jon Connington.

Donc voilà, un Mormont condamné et une série qui se traine... Conclusion?

6/Bilan

les + : - Histoire à Meereen qui décolle enfin,

- Le Mur, efficace et concis,

- Le jeu de certains acteurs sauvant un peu certaines scènes,

- La séquence finale, avec des plans quasi picturaux, ça fait plaisir.

Les - : - Sophie Turner qui tente de s'iconiser avec son costume plus qu'avec son jeu

- la lenteur atroce de la mise en place du récit, sur 10 épisodes par saison ce n'est pas tolérable.

- Le plan de Daenerys du mariage, qui tombe comme un cheveu sur un dragon.

Bref. Série, je ne comprends pas où tu veux en venir, par ton plan com abject, ta mise en tension lente comme une grand-mère à la traine, et tes instants magiques ou je me rappelle pourquoi je te défendais avec autant d'ardeur. Allez, encore deux saisons avant de mourir, laisse tomber les béquilles et court bordel !

tonton hizdar, ou roose bolton ?

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