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L'Homme en Noir

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instants de chroniques pour du temps à perdre !


Alerte à Malibu (2017)

Publié par Nicolas Koredly sur 25 Septembre 2017, 09:55am

Alerte à Malibu (2017)

Revenir à des critiques de films après une longue absence nécessitait un temps de réflexion. Allais-je parler de Tarzan ? De It dont on nous rebat les oreilles depuis presque 2 mois ? Eh bien non, pour recommencer doucement, on va parler d'Alerte à Malibu, le film remake/reboot... Soit Baywatch...

SI la critique a été relativement unanime pour qualifier l'objet cinématographique, on va comme à notre habitude revenir sur celui-ci, sur ce qui le condamne, le sauve, et surtout sur la question essentielle : "mais pourquoi parler de Baywatch alors qu'il est sorti y a longtemps, que tout le monde s'en tape et que tout le monde l'a déjà oublié ?"... Parce que, bande de jeunes gens, DWAYNE FUCKING JOHNSON !!

ON ATTAQUE !!

1/ Mais en fait, c'est quoi ce projet Baywatch ?

Alerte à malibu, c'est une série à la base, et pour ceux du fond qui ne suivent jamais, autant dire qu'à l'époque ça permettait surtout de voir de jeunes californien/ne/s courir au ralenti pour aller sauver du civil en train de se noyer/faire attaquer par des requins/tuer dans une fuite de pétrolier.

La série a été extrêmement populaire, permettant de cumuler neuf saisons sur Malibu, et de se payer le luxe d'avoir deux saisons supplémentaires avec un spinoff basé à Hawai : Série qui lancera la carrière d'un certain Jason Momoa, qu'on a déjà vu dans Game of Thrones, qu'on verra dans Justice League, comme quoi tout est lié (en fait pas du tout).

Mais revenons au cinéma. Depuis quelques années, et ce qui a déjà été dénoncé sur ce blog, on assiste à un investissement particulier d'Hollywood à nous faire croire que les années 80 - 90 c'était VACHEMENT mieux (en fait, croyez moi, c'était ni pire, ni mieux...) Et donc, les réalisateurs qui ont grandi avec ces séries ont décidé de les réadapter à un contenu moderne, et c'est là qu'est sorti 21 Jump Street.

Les deux papas de ce projet, Phil Lord et Chris Miller, ont donc remanié à leur sauce cette série fumeuse de la fin des années 80 en y ajoutant le moyennement charismatique Channing Tatum et le très désagréable Jonah Hill. Le résultat est une comédie gravos avec ces deux crétins, le tout sur fond de nostalgie bourrée à la bière Michael Bay (si si, elle existe, j'en suis sûr). Et ça fait un carton.

Les studios décident donc d'adapter pas mal de séries, si possible avec leur lot d'anciens acteurs has been (donc si votre série a un jour comporté un David Hasselhof, restez près de votre téléphone, Hollywood va vous appeler), et se penchent sur le gros carton des années 90, qui a justement traversé la décennie : Alerte à Malibu.

Ils débauchent donc Dwayne Johnson, qui est Channing Tatum en beaucoup mieux, et Zack Effron qui est Jonah Hill en musclé (et en meilleur acteur). Comme Phil Lord et Chris Miller bossent déjà sur d'autres projets, ils vont chercher leur équivalent, si possible avec une carrière légitime auprès des nerds, mais pas trop histoire de le contrôler : Seth Gordon.

Mais qui c'est ce Seth Gordon ? Eh bien on en a déjà parlé, ici, c'est lui qui devait réaliser à la base Pixels, s'est fait virer pour "différend artistique" et s'est fait plagier son documentaire King of Kong pour en faire une fiction d'Adam Sandler avec des aliens. Il débarque donc, et commence à mettre en place le projet Baywatch.

2/ Mais en fait, ça raconte quoi Baywatch ?

Baywatch, comme je l'ai dit, c'est une équipe de sauveteurs de plage qui enquêtent sur toutes sortes de choses, pour préserver les vacances des gentils gens, et notamment sur le trafic d'une nouvelle drogue qui fait de vilaines choses (me demandez pas quoi, sachez juste que c'est très vilain).

Dwayne Johnson décide que ça suffit, et il part enquêter en allant trouver des preuves que les vilains trafiquants prennent sa plage pour le marché local de Seine-Saint-Denis. Dans le même temps, il doit se confronter à une nouvelle recrue, Matt Brody, qui a été viré de l'équipe olympique après avoir vomi dans la piscine pendant un relai.

Voilà, ça raconte ça Baywatch...

3/ Mais en fait, y a forcément autre chose à dire sur le film ?

Alors, oui, et maintenant on va parler du film en lui-même, et on va commencer par son vrai point fort : Dwayne Johnson. Dwayne Johnson est un futur monument du cinéma d'action, à n'en point douter, et il jouit d'un énorme capital sympathie parce que, il faut avouer quelque chose ici, ce type est cool. Ce type est TRES cool !

Baywatch repose quasi exclusivement sur lui, le transformant comme la plupart des comédies modernes en demi-dieu à qui tout réussit. Clairement, si vous avez du mal avec la parodie assumée et un certain narcissisme, Dwayne Johnson ne vous plaira pas. Mais il met tellement d'énergie, de bonne humeur, et de cool attitude dans ses rôles que son énergie est bien souvent communicative.

Et The Rock, il porte Baywatch tout seul sur ses épaules, ses deux épaules qui sont des armes de destruction massive, mais ça ne suffit pas à sauver le film. Et pourtant, on ne peut pas dire que l'image ne se justifie pas.

Baywatch prend l'eau depuis le départ, depuis la simple feuille de mémo posée sur le bureau du producteur marquant "hey, et si on remettait Alerte à Malibu au goût du jour, en y ajoutant de la drogue et des explosions ?" Comme il croit à tout ce qu'il fait, Dwayne Johnson se jette à l'eau, et défend le projet comme son petit bébé, et je ne crois pas qu'il fait ça exprès. Je pense que ce type kiffe vraiment ce qu'il fait.

Il suffit de voir comment il vend le DC Universe au cinéma depuis 4 ans, et comment il attend impatiemment comme un gosse de pouvoir jouer Black Adam (oui, parce que chez Warner, on embauche Dwayne Johnson pour jouer le méchant de Shazam/Captain Marvel... Ils sont cons sur ce coup là, mais d'une force...). Oui, Dwayne Johnson est le meilleur argument du film, mais le meilleur argument d'un grand noyé ne le sauve pas miraculeusement.

4/ Mais en fait, il est con ce film ?

Oui, très. Voilà, c'est tout pour cette partie, au revoir les gens ! Comment ? Que je développe ?

Ce film s'inscrit dans la lignée, comme je l'ai dis plus haut, des films de Seth Rogen avec Jonah Hill où le but est de mettre en avant une certaine transgression, avec beaucoup d'humour potache, et surtout des hommages aux eighties et autres trucs ringards.

Dans les faits, Seth Rogen s'en sort parce qu'il consomme tellement d'herbe que ses oeuvres deviennent des bijoux de portnawak, mais il s'autofinance quasiment tout seul. Là, c'est un film de studio qui essaye de faire pareil, tout en essayant de rapporter de l'argent. Il faut donc miser sur toujours plus de portnawak, sans le côté défoncé, et donc avec de la contrefaçon non assumée.

Qu'on s'entende bien, je n'aime pas plus que ça Seth Rogen, et on reparlera de lui bientôt. Dans les faits, lui et sa clique faisaient des films entre potes qui méritaient le qualificatif de films de déconne, et repoussaient certains codes moraux. Mais le courant qui suit, qui veut nous faire croire à du "nerd revenge", ou même qu'il est subversif, s'inscrit dans la même lignée que les Deadpool et autres films trashos...

Non, Baywatch n'est pas sexiste, parce que si le monsieur mate les nichons de la dame, la dame mate le zizi du monsieur. Et qu'on a largement plus de zizi dans ce film que de zézétte. Et qu'on a droit à du travestissement, et qu'on a droit à la blague du zizi coincé... Bref, on en a plein des zizis.

On a même droit au personnage de petit gros juif (coucou Jonah Hill...), qui est amoureux de la madame blonde new Pamela Anderson. Et qui est ridiculisé tout du long, parce qu'il est gros, parce qu'il est mou, et bien sûr il ne tuera personne, ne sauvera personne, et emballera la blonde à la fin.

Ce film n'est pas sexiste, non, il est juste beauf... Beauf comme votre cousin bourré à la bière bon marché qui essaye de vous parler de la blague de toto de la veille. Il n'est ni subversif, ni vraiment drôle, ni franchement cool.

5/ Bilan

Baywatch est une erreur, une tentative triste d'un contenu has-been avant l'heure de revenir sur le devant de la scène, à cause de son oeuvre d'origine comme d'une époque qui glorifie les pires nanards comme des films de second degré. Le second degré ne sauve pas un film, ça ne le rend ni meilleur, ni plus intéressant.

Vous voulez voir un bon film avec Dwayne Johnson où il est cool ? Regardez Agents Presque Secrets, regardez San Andreas, regardez même Hercules de Brett Ratner ou même Voyage au Centre la Terre 2. Ne vous laissez pas abuser par les lumières de feux de camp sur la plage californienne, Baywatch ne vous aime pas, et représente un contenu que vous vous devez d'ignorer pour le laisser mourir, enfin, et qu'on passe à autre chose. Parce qu'il faut s'entendre sur un truc, même si votre film a un Dwayne Johnson ou un Kurt Russel dedans, si vous allez chercher un caméo de David Hasselhoff, c'est que vous vous êtes plantés quelque part.

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